Après l’or, c’est au tour de l’argent de franchir un seuil inédit sur les marchés. Le métal blanc a dépassé pour la première fois de son histoire la barre des 75 dollars l’once, porté par une envolée généralisée des métaux précieux et industriels dans un climat d’incertitudes économiques et géopolitiques persistantes en cette fin d’année.
À Tokyo, le cours de l’argent a culminé à 75,1515 dollars l’once, soit 31,1 grammes, inscrivant un nouveau record absolu. Dans le même mouvement, l’or a poursuivi sa trajectoire ascendante en atteignant 4.531,04 dollars l’once, confirmant la forte tension observée sur les marchés des métaux.
Depuis le début de l’année, les performances affichées sont exceptionnelles. Le métal jaune enregistre une progression proche de 70 pour cent, tandis que l’argent s’est envolé de plus de 150 pour cent. De tels niveaux n’avaient plus été observés depuis 1979, marquant une année hors normes pour ces actifs.
Cette dynamique s’explique par un regain marqué d’intérêt pour les valeurs refuges. Le dollar et les obligations d’État américaines, longtemps considérés comme des placements sûrs, ont vu leur attrait s’affaiblir au fil des mois, incitant les investisseurs à se repositionner sur les métaux précieux.
L’argent bénéficie en outre d’un soutien supplémentaire lié à la demande industrielle. Ses usages croissants dans l’électronique et les technologies associées à la transition énergétique renforcent sa position sur les marchés, accentuant la pression haussière sur les cours.




