Le Maroc et le Japon ont signé, ce jeudi à Rabat, un accord de prêt de 64,577 milliards de yens, soit près de 3,9 milliards de dirhams, destiné à financer un vaste projet d’aménagement hydro-agricole dans le sud-est de la plaine du Gharb.
L’échange de notes officialisant cet accord a réuni le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, l’ambassadeur du Japon au Maroc, Nakata Masahiro, et Toyama Kei, directeur général du département du Moyen-Orient et de l’Europe à l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Étaient également présents Redouane Arrach, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, et Kawabata Tomoyuki, représentant résident de la JICA à Rabat.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie Génération Green 2020-2030 et dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. Il vise à renforcer les capacités d’irrigation sur une superficie de 30 000 hectares, en misant sur des techniques modernes et économes en eau, comme le goutte-à-goutte, afin de mieux gérer une ressource de plus en plus contrainte.
Le programme comprend la construction de canaux principaux, d’infrastructures annexes et la mise en sécurité des installations existantes. L’objectif est d’améliorer l’efficacité de l’usage de l’eau tout en consolidant la production agricole dans la région concernée.
Pour l’ambassadeur du Japon, cet accord marque une avancée significative dans la coopération bilatérale. Il a rappelé que ce projet constitue, en volume, le plus important jamais conduit en matière d’irrigation entre les deux pays, dans une zone particulièrement exposée aux défis liés à l’eau.
Il a également salué la qualité du partenariat avec le Maroc, soulignant la convergence des priorités, notamment autour de la gestion durable des ressources hydriques et de la lutte contre les usages non maîtrisés. Le Japon, a-t-il insisté, est déterminé à accompagner ces orientations.
Kawabata Tomoyuki a pour sa part souligné que l’initiative contribuera à moderniser les techniques d’irrigation au Maroc et à renforcer la résilience du secteur agricole face aux effets du changement climatique. Il a insisté sur le rôle que joue ce type de projet dans la sécurité alimentaire, la durabilité des exploitations et l’adaptation aux nouvelles contraintes hydriques.
L’accord conclu entre les deux pays renforce ainsi un partenariat stratégique, en phase avec les priorités du Royaume et les engagements internationaux en matière de développement durable.



