Le 4e Forum sur la gestion du patrimoine culturel s’est ouvert mardi à Rabat, au siège de l’ICESCO, autour d’un thème central : la préservation du patrimoine manuscrit à travers les prismes juridiques, de la conservation et de la transformation numérique.
Organisé en partenariat avec l’Organisation arabe pour le développement administratif (OADA), ce rendez-vous, prévu jusqu’au 13 novembre, rassemble des spécialistes en manuscrits, calligraphie, législation et patrimoine. L’objectif est d’évaluer les mécanismes de protection du patrimoine intellectuel manuscrit à l’heure des mutations technologiques.
Au programme figurent quatre séances scientifiques abordant les problématiques juridiques et techniques liées à la conservation des manuscrits, la mise en œuvre des lois nationales, le rôle des institutions culturelles, et les enjeux de la numérisation dans le contexte de l’intelligence artificielle.
Le forum met en avant les expériences concrètes menées sur le terrain, notamment à Tombouctou, Chinguetti ou Alep, pour sauvegarder des manuscrits anciens souvent menacés par le temps, les conflits ou les dégradations naturelles. L’intégration des outils technologiques de pointe — reconnaissance de l’écriture manuscrite, imagerie spectrale, bases de données documentaires — est au cœur des discussions.
Les organisateurs insistent également sur la nécessité d’un cadre juridique harmonisé et d’un renforcement de la coopération régionale. L’enjeu est de faciliter l’accès aux documents anciens, tout en formant des compétences spécialisées capables de prendre le relais dans les opérations de conservation et de valorisation.
Ce forum devrait déboucher sur une série de recommandations techniques et financières à destination des États membres, pour appuyer leurs stratégies de sauvegarde, élargir l’accès à ces trésors du patrimoine écrit et en assurer la transmission aux générations futures.


