En 2024, plus de 606.000 visas Schengen ont été délivrés à des citoyens marocains, selon les chiffres communiqués par le ministère des Affaires étrangères, en réponse à une question écrite. Le taux de refus s’est établi à 20 %, un niveau considéré comme moyen comparé à d’autres pays.
La France reste le premier pays d’accueil avec environ 284.000 visas accordés, en hausse de 17 % par rapport à 2023. Cette progression place le Maroc en tête des bénéficiaires de visas français dans la région et traduit, selon Nasser Bourita, la volonté partagée de tourner la page des tensions passées dans ce domaine.
Le ministre a indiqué que son département intervient régulièrement auprès des représentations diplomatiques et consulaires installées au Maroc afin de rappeler la nécessité d’un traitement transparent et équitable des demandes. Il a mis en garde contre les dérives liées aux intermédiaires illégaux et insisté sur l’importance de délais raisonnables, notamment pour les dossiers urgents concernant des soins médicaux ou des études.
Tout en rappelant que le visa relève d’un droit souverain de chaque État, Nasser Bourita a souligné que la position du Maroc s’appuie sur trois critères principaux : la réciprocité, les impératifs politiques et économiques, ainsi que le contexte bilatéral. L’adoption de solutions numériques, comme le visa électronique, s’inscrit dans cette logique d’ouverture maîtrisée.
En parallèle, le passeport marocain poursuit son ascension dans les classements internationaux. Il occupe désormais la 67e place mondiale selon Henley & Partners, permettant un accès sans visa préalable à 73 pays. Pour le ministre, cette progression reflète la reconnaissance croissante du Royaume sur la scène internationale et la solidité de ses partenariats.