L’Espagne vit l’une des pires saisons d’incendies de son histoire. Depuis janvier, plus de 343.000 hectares sont partis en fumée, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt. Jamais le pays n’avait enregistré une telle superficie brûlée.
Les régions du nord-ouest et de l’ouest, notamment la Galice, la Castille-et-León et l’Estrémadure, sont les plus touchées. Les incendies qui s’y sont déclarés au début du mois d’août ont déjà coûté la vie à quatre personnes. Vingt-trois foyers sont toujours considérés comme de niveau d’alerte 2, une classification réservée aux feux qui représentent une menace directe pour les habitants.
Le précédent record datait de 2022, avec 306.000 hectares détruits. Face à l’ampleur de la catastrophe actuelle, le gouvernement prépare un pacte national d’urgence climatique destiné à mieux coordonner la lutte contre ces phénomènes.
Les scientifiques rappellent que le réchauffement climatique amplifie les sécheresses, les vagues de chaleur et la fréquence des incendies. À ces facteurs globaux s’ajoutent des réalités locales comme l’exode rural et la végétation laissée à l’abandon, qui favorisent la propagation rapide des flammes.
En Europe, le Portugal détient toujours le triste record, avec 563.000 hectares calcinés en 2017 lors d’incendies meurtriers qui avaient fait 119 victimes. Cette année encore, le pays voisin paie un lourd tribut avec déjà 216.000 hectares brûlés depuis janvier.