Un reportage du quotidien argentin La Nacion met à l’honneur la Tbourida, présentée comme l’une des expressions les plus spectaculaires du patrimoine marocain. Le journal décrit cet art équestre ancestral comme un mélange unique de tradition, de spiritualité et d’héritage militaire, inscrit par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Dans ses lignes, le cheval y est dépeint comme le véritable centre de la Tbourida, porteur d’une charge symbolique forte et d’une dimension historique et religieuse profondément ancrée dans la culture marocaine. Jadis utilisée comme tactique de combat, cette manœuvre – charge rapide suivie d’un tir collectif en l’air – s’est transformée au fil du temps en spectacle codifié, où précision et synchronisation dictent la réussite.
Le quotidien argentin revient sur la structure des escadrons, ou sorbas, composés de 15 à 25 cavaliers, toujours en nombre impair pour placer le meneur au centre. Costumes traditionnels et harnachements richement décorés s’ajoutent à la mise en scène, tandis que le moment culminant, le Baroud, déclenche une détonation qui emplit l’espace et soulève les acclamations.
Illustré par une quinzaine de clichés, l’article met en avant la tension des chevaux au galop, la concentration des cavaliers et l’intensité de cet instant collectif. Le journal souligne également la présence croissante de femmes cavalières, dont l’assurance et la maîtrise témoignent de l’évolution de cette tradition, désormais partagée par tous.
À travers ce portrait vibrant, La Nacion présente la Tbourida comme bien plus qu’un divertissement : une célébration vivante de l’identité marocaine, entre héritage tribal et modernité, où chaque salve de poudre est un acte de mémoire et de fierté.