La canicule qui s’installe depuis plusieurs jours sur le vieux continent met à rude épreuve populations et services de secours. Des températures extrêmes, associées à une sécheresse persistante, attisent les incendies de forêt, particulièrement dans la péninsule ibérique.
En Espagne, un incendie survenu lundi soir à Tres Cantos, à une vingtaine de kilomètres au nord de Madrid, a coûté la vie à un homme gravement brûlé. Plus de mille hectares ont été détruits et plusieurs milliers d’habitants ont dû passer la nuit hors de chez eux, parfois évacués en urgence. Les autorités redoutent d’autres départs de feu, le Premier ministre Pedro Sánchez évoquant un « risque extrême » sur tout le territoire.
La situation reste tendue dans le sud du pays. Près de Tarifa, en Andalousie, les flammes ont menacé des zones résidentielles, obligeant à des évacuations menées en un temps record selon le gouvernement régional. Un agent de la Garde civile a été blessé lors de ces opérations. Plusieurs centaines des 2 000 personnes déplacées ont pu regagner leur domicile mardi matin, mais d’autres incendies, notamment en Castille-et-Léon et près de Zamora, restaient actifs.
Au Portugal, trois feux mobilisaient encore d’importants moyens, dont celui de Trancoso, au centre du pays, qui brûle depuis samedi. Les pompiers redoutent des températures pouvant atteindre 44°C dans le sud.
En France, 14 départements du sud-ouest et du centre-est sont placés en vigilance rouge canicule. Dans certaines villes comme Lyon ou Dijon, les habitants cherchent refuge dans les rares lieux climatisés.
La vague de chaleur touche aussi l’Italie, où 11 grandes villes, dont Rome, Milan et Turin, sont en alerte rouge. Dans le parc national du Vésuve, les secours ont cependant enregistré des progrès contre un incendie qui sévissait depuis samedi.
Les Balkans ne sont pas épargnés. En Albanie, 14 foyers étaient encore actifs lundi, tandis que le Monténégro, la Croatie et le Kosovo affrontent également des températures records. Ce dernier a connu en juillet son jour le plus chaud jamais mesuré, avec 42,4°C.
Selon des experts, ce phénomène est amplifié par le réchauffement climatique, qui rend les vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses. L’Agence britannique pour l’Environnement a d’ailleurs classé la pénurie d’eau en Angleterre comme « d’importance nationale », rappelant que la première moitié de 2025 est la plus sèche depuis 1976.