Pour la troisième année consécutive, le mois de juillet s’inscrit parmi les plus chauds de l’histoire contemporaine. En 2025, il se classe à la troisième place des mois de juillet les plus chauds jamais mesurés, selon les relevés publiés jeudi par le service européen Copernicus.
La température moyenne mondiale en juillet dernier a dépassé de 1,25°C celle de l’ère préindustrielle (1850-1900). Un niveau élevé qui, bien qu’inférieur aux extrêmes récents, confirme que les trois derniers mois de juillet figurent désormais en tête des plus chauds jamais relevés depuis le début des mesures.
Sur le terrain, les effets de cette chaleur persistante se sont fait cruellement sentir. Le seuil des 50°C a été franchi dans plusieurs pays du Golfe, en Irak, mais aussi pour la première fois en Turquie. Des précipitations extrêmes ont fait des centaines de victimes en Chine et au Pakistan. Au Canada, les incendies ont à nouveau ravagé de vastes étendues. En Espagne, plus de 1 000 décès ont été attribués à la chaleur, soit le double de l’année précédente sur la même période.
Selon Copernicus, ces phénomènes devraient s’intensifier tant que les émissions de gaz à effet de serre ne seront pas stabilisées. « Nous devons nous attendre à des impacts de plus en plus marqués, et nous y préparer », alerte Carlo Buontempo.
Les relevés de température utilisés par Copernicus s’appuient sur une masse de données collectées depuis 1940 à partir de satellites, stations météorologiques et mesures océanographiques. Ils confirment une tendance lourde, alimentée par une consommation persistante de combustibles fossiles.