Le Maroc consolide son rôle de pont vers l’Afrique pour les investisseurs saoudiens. Réuni mercredi à Casablanca avec une délégation d’hommes d’affaires du Royaume saoudien, le président de la CGEM, Chakib Alj, a mis en avant les atouts du pays pour servir de base de déploiement vers le continent.

Position géographique privilégiée, infrastructures modernes, savoir-faire reconnu… Le Maroc, a-t-il souligné, offre un cadre propice aux entreprises saoudiennes désireuses de s’internationaliser, au-delà de la simple coopération bilatérale.

Cette rencontre s’inscrit dans le prolongement de la visite économique menée par la CGEM en Arabie Saoudite en janvier 2024, et témoigne, selon M. Alj, de la volonté des deux pays de renforcer un partenariat fondé sur la complémentarité et la projection régionale.

Plusieurs secteurs sont jugés porteurs, de l’agroalimentaire à la pharmacie, en passant par les énergies renouvelables, les infrastructures, les services financiers, les technologies ou encore le tourisme et la santé. L’économie saoudienne, en pleine transformation dans le cadre de la Vision 2030, et l’écosystème marocain, structuré autour de stratégies sectorielles et de projets d’envergure, peuvent y trouver un terrain d’entente fertile.

Les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint 2,9 milliards de dollars en 2023, un volume qui pourrait progresser à mesure que les connexions logistiques et maritimes s’améliorent. Actuellement, près de 250 entreprises saoudiennes opèrent au Maroc, tandis que la présence marocaine dans le Royaume saoudien reste plus modeste. D’où l’appel lancé par M. Alj à intensifier les investissements dans les deux sens.

Il a également souligné les opportunités liées aux grands événements sportifs à venir, notamment la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030, susceptibles de générer des projets structurants dans l’hôtellerie, les services et les infrastructures.

Ce rapprochement économique s’appuie aussi sur les travaux conjoints de la CGEM et de la Fédération des Chambres Saoudiennes. L’objectif est de faire émerger des projets concrets qui incarnent un modèle de coopération Sud-Sud ancré dans le long terme.